- débarras
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• 1789; de débarrasser1 ♦ Fam. Délivrance de ce qui embarrassait. « Si je m'étais noyé, bon débarras pour moi et pour les autres ! » (Chateaubriand). Ouf, quel débarras !2 ♦ (1810) Endroit où l'on remise les objets qui encombrent ou dont on se sert peu. « une petite cour dallée, qui servait de débarras » (Zola).⊗ CONTR. Embarras.débarrasn. m.d1./d Fam. Délivrance de ce qui embarrassait. Les voilà partis, bon débarras!d2./d Lieu où l'on range les objets encombrants. Ranger les balais dans le débarras.⇒DÉBARRAS, subst. masc.A.— Fait, action d'être débarrassé de quelqu'un ou de quelque chose. Bon, fameux, grand débarras! Qu'ils partent!... Qu'ils partent!... Quel débarras pour nous et notre bon roi!... (ERCKMANN-CHATRIAN, Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 279).— P. ext. Fait d'être libéré d'une gêne ou d'une contrainte, soulagement physique ou moral qui en résulte. Eux, voyaient surtout dans le monastère le débarras de l'existence (HUYSMANS, Oblat, t. 2, 1903, p. 46) :• Ce serait un grand débarras de bêtise humaine et d'imbécillité élégante, qu'une machine infernale qui, par un beau jour, tuerait tout le Paris qui fait, de trois à six, le tour du lac du bois de Boulogne.GONCOURT, Journal, 1865, p. 137.B.— Local où l'on remise les objets momentanément inutilisés. Pièce, chambre, cabinet de débarras; une chambre-débarras. Colline prit les roses et les cacha dans une armoire qui servait de débarras (MURGER, Scènes vie boh., 1851, p. 137).Prononc. et Orth. :[
] ou [-
]. [
] post. ds les dict. les plus anc., cf. LAND. 1834, FÉL. 1851, LITTRÉ, DG, PASSY 1914 et BARBEAU-RODHE 1930; [a] ant. ds les dict. mod., cf. DUB., Pt ROB., Pt Lar. 1968, WARN. 1968 et Lar. Lang. fr. Ds Ac. 1798-1932. Cf. -as. Étymol. et Hist. 1. 1798 « cessation d'embarras » (Ac.); 2. 1810 « endroit où l'on met les objets hors d'usage ou encombrants » considéré comme fautif (MOLARD, Mauv. lang. corr., p. 88); 1851 (MURGER, loc. cit.). Déverbal de débarrasser. Fréq. abs. littér. :108.
débarras [debaʀɑ] n. m.ÉTYM. 1798; déverbal de débarrasser.❖———1 Fam. Fait d'être débarrassé, délivré de ce qui embarrassait (en parlant des personnes ou des choses). ⇒ Délivrance. || C'est un débarras pour tout le monde. — (Surtout précédé de bon, quel…) || Les voilà partis, bon débarras ! || Ouf, quel débarras !1 Si je m'étais noyé, bon débarras pour moi et pour les autres !Chateaubriand, Voyage en Amérique, 306.2 Fait de ranger, de mettre de côté des objets encombrants ou qu'on utilise peu (dans des syntagmes comme : cabinet de débarras; → ci-dessous, II.).♦ Loc. (Franç. du Canada). || Vente-débarras.———II (1810). Endroit où l'on remise les objets qui encombrent ou dont on se sert peu. ⇒ Décharge (vx), grenier, remise. || Des placards et des débarras.1.1 Une porte de la salle à manger donnait dans la vaste cuisine carrée. Et, au bout de celle-ci, il y avait une petite cour dallée, qui servait de débarras, encombrée de terrines, de tonneaux, d'ustensiles hors d'usage (…)Zola, le Ventre de Paris, t. I, p. 82 (1875).2 Bien au fond du couloir, un débarras (…) où malles, valises, sacs de cuir, vêtements, souliers et cantines étaient disposés méthodiquement en vue d'un usage commode.H. Bosco, Un rameau de la nuit, p. 92.❖CONTR. Embarras.
Encyclopédie Universelle. 2012.